Né à Châteauroux en 1972, voyageur toujours en transit, vit et travaille nulle part ou partout.

Acteur de la mise en commun (vidéaste, plasticien, comédien du grotesque, dialoguiste et membre de la galerie du cartable) , il développe et initie des projets collectifs depuis une dizaine d'années. Il a renoncé volontairement à toutes pratiques et productions individuelles pour se fondre dans des projets collectifs en développant un discours très aigu sur la ou les pratique(s) artistique(s).

Après avoir réalisé, produit, filmé, écrit et exposé entre 1989 et 1999 un théâtre de figurines préfigurant « un théâtre de la parole plastique » pour faire parler les œuvres, il décide en 1999 de suspendre son travail personnel pour l'engager dans une œuvre commune, cherchant ses compagnons à travers cette seule question : “Qu'est ce qu'une œuvre d'art dans un état de guerre globale ?” Ainsi il a effectué un travail communautaire de déplacement des œuvres parmi les hommes, les choses, les pensées.

Il crée la galerie du cartable en 1999 avec Fabrice Cotinat et Henrique Martins Duarte, une structure audiovisuelle portative pour piéton, permettant de déplacer sur le dos et à tout moment des films écrits ou réécrits pour elle, en dehors des structures traditionnelles de diffusion de l'art.

C'est ainsi qu'à une période où il cherchait avec ses compagnons une autre voie que l'exposition et pendant qu'il testait et portait avec eux entre 1999 et 2004 leurs films portables dans les rues, les bars, les squares, les jardins, les églises, les cathédrales, les discothèques, les musées, les Centres d'art, et chez les gens, qu'ils rencontrent un autre homme portant : Boris Lehman, avec qui ils réalisent en 2003 le manifeste en 16 mm de l'art de porter des films légers : "Homme portant", une proposition cinématographique visant à porter le film le plus lourd du cinéma belge.

En 2000, il fonde avec Christiane Carlut-Cavalin l'université du cartable afin de rendre possible une critique de la marchandisation de l'enseignement dans des espaces traditionnels de diffusion de l'art, transformés en université populaire.

Deux ans plus tard, avec Philippe Zunino, il débute un travail vivant sur le langage, de vocalisation des textes pour que l'écriture redevienne une culture orale, qui aboutira à une méthode de matérialisation de la pensée, déplacée dans des espaces filmiques ou entièrement sonores.

Comme filmeur, il réalise et interprète « Il chie sur le monde » avec Denis Champeau, un film anti-historique sur la nouvelle vie de Peter Bruegel l'Ancien, ainsi que de nombreux autres films dont « Les dialogues fictifs » de la galerie du cartable (une série ciné-plastique sur la création d'une oeuvre commune entre des artistes vivants et des morts, avec comme interprètes ou co-réalisateurs Michel Aubry, Françoise Quardon, Joseph Morder, Alain Cavalier, Boris Lehman, ...) ; « La Psychanalyse de Guy Debord par Freud » avec Philippe Zunino ou « La Psychanalyse de Vierzon » avec un groupe de lycéens de cette ville.

De 2006 à 2009, il est artiste-chercheur à l’École Régionale des Beaux-arts de Nantes. Dialoguiste et interprète au sein du groupe de recherche "À propos d'une nouvelle école (APNÉ)", il co-réalise avec Michel Aubry « La visite des écoles d'art », fiction vidéographique de cinq heures, jonglant avec les styles et les registres, juxtaposant conférences, entretiens, scènes de films réinterprétées, mêlant personnages réels et fictifs, morts et vivants qui soulignent le propos du film : montrer le travail vivant de la représentation qui est en soi un programme pédagogique pour les futures écoles d'art.

En 2010, lors d'un séjour de quatre mois au Laos, il a conduit avec Isabelle Carlier et Fabrice Cotinat, la construction et l'activation d'un studio multi-média en bambou, dit "studio solaire" à l'école des Beaux-Arts de Luang Prabang, un lieu pour de nouvelle pratiques d'auto-fabrication et d'artisanats numérique pour un programme de recherche et de de création sur les modes de transmission et de représentations lao.

Actuellement, ils travaillent ensemble au fonctionnement et au développement de leur oeuvre commune au sein de l'association Châteauroux_Underground. Ils réalisent en ce moment une série de films "self-média" (dont Die deutsche Folge : Berliner Requiem und Weimar im Exil), utilisant Internet comme moyen d'auto-diffusion.